L'année civile avait donc commencé de façon très démonstrative. Après la trêve des fêtes de Noël, l'éducation maternelle avait repris ses droits et, en l'espace d'une semaine, chacune des trois filles avions eu droit à notre première fessée de l'année.
La situation n'était pas tout à fait comparable, puisque j'avais eu "le privilège" de recevoir la dernière de décembre et la première de janvier, et que celle-ci avec son supplément inattendu comptait presque pour deux, en tout cas, dans l'esprit de mes soeurs.
Mais, après mes deux volées magistrales, le fait qu'Aline, puis Diane enfin, comprennent que se faire baisser la culotte n'était pas réservé à la grande soeur, m'avait rassurée... Comme un peu consolée...
Le souci était quand même que, dans les conversations intrafamiliales ou dans le voisinage, c'était le plus souvent à moi que l'on faisait référence. Si l'on évoquait une fessée d'Aline ou de Diane, le contexte qui était donné par Maman, c'était "Pas question que l'une ou l'autre redouble. J'ai été assez déçue de ne pas avoir pu empêcher Christine de perdre une année. Cela ne se reproduira pas..."
J'avais bien compris qu'il valait mieux ne pas donner de motifs à Maman de sévir, et que se tenir à carreau quelque temps était la meilleure attitude à adopter. Je mis donc un point d'honneur à bien faire mes devoirs, durant les deux semaines qui suivirent ma fessée à rallonge, d'autant plus motivée durant la première semaine par le fait qu'Aline puis Diane me rappelèrent par leurs cris que Maman ne déculottait pas simplement pour la forme.
Dès le début de la deuxième semaine, je ramenai même deux bonnes notes, encore jugées moyennes pour Maman qui aurait voulu que je n'en ai que d'excellentes, mais bien meilleures bien sûr que l'année précédente à même époque. Deux notes positives dont j'étais fière, mais qui, pour Maman, justifiaient pleinement sa méthode...
Le problème était que, pour moi, deux bonnes notes suffisaient à me rendre confiante, dans un contexte où je retrouvais semaine après semaine le même programme déjà étudié l'année précédente. Et, notamment dans les matières ne demandant pas forcément de réflexion, j'avais tendance à m'ennuyer... Comme en histoire !
C'est ainsi que j'eus envie de papoter en douce avec ma voisine pendant que la prof racontait la vie de Louis IX, alias Saint-Louis, que je connaissais par coeur. Comme ce n'était pas la première fois qu'elle nous rappelait à l'ordre, la prof haussa le ton, et j'ai bien cru que nous allions récolter deux heures de colle. Heureusement, l'enseignante était dans un bon jour, et se contenta de nous séparer en changeant Martine de place, et de nous donner comme punition deux exercices supplémentaires à faire pour le surlendemain.
L'avantage de cette décision était que je n'étais nullement obligée de me vanter de mon nouvel exploit, en rentrant à la maison... Courageuse Christine, mais pas téméraire...
En contrôlant les devoirs à faire, Maman s'était étonnée
que je doive faire trois exercices d'histoire...
Mais, je me gardai bien de lui expliquer pourquoi...
Maman qui avait plus que jamais un regard attentif au quotidien sur les devoirs de ses filles, et de son aînée en particulier, s'étonna bien que je doive faire trois exercices d'histoire au lieu d'un habituellement, mais je m'en tirai en expliquant que nous avions du retard dans le programme, et que la prof voulait le rattraper. Je ne sais pas si j'ai été convaincante, en tout cas, l'explication est passée, semble-t-il, comme une lettre à la Poste.
Arrivant le surlendemain après-midi au collège, avec des exercices très bien faits, et sachant que mieux valait ne pas se faire remarquer en histoire, je vis Martine rappliquer avec un drôle d'air. Elle vint vite vers moi et me demanda : "Alors, tu n'avais pas dit à ta mère pour la punition d'histoire ?"
Je la regardai étonnée : "Bah, euh, non, mais comment tu le sais ?"
Ce que Martine me répondit me glaça sur place. "Bah, en arrivant au collège, où Maman m'a déposée, on a croisé ta mère qui se rendait à la bibliothèque municipale. Nos deux mères se sont mises à discuter, et la mienne a dit que les deux pipelettes que nous étions allaient devoir trouver d'autres à qui parler puisque la prof nous avait séparées..."
Je grimaçai et demandai ce que Maman avait répondu. Martine enchaina : "Oh, elle a fait une drôle de tête et m'a demandé des précisions. Je lui ai dit qu'on avait juste un tout petit peu bavardé, que ce n'était pas grave, et qu'on avait juste eu deux exercices de plus à faire".
Je devins très pâle et la questionnai encore, alors que la sonnerie de fin de récréation retentissait. Martine ajouta simplement : "Non, c'est tout. J'ai laissé nos mères en train de parler, et je suis rentrée". Mais, se reprenant, ma camarade de classe précisa : "Oh, si, ta mère a juste dit qu'elle allait t'en parler ce soir... Et que je pouvais te le dire... En tout cas, elle n'avait pas l'air d'être réjouie".
Une fois encore, j'avais l'impression que la foudre s'abattait sur moi. Maman qui me faisait dire par une camarade qu'elle allait me "parler" ce soir, je n'avais pas besoin de dictionnaire pour traduire le message... Dans le contexte du moment, une nouvelle remontrance pour bavardage, ajoutée à une cachotterie sur les raisons des devoirs supplémentaires, que Maman assimilerait forcément à un nouveau "mensonge", alors que ce n'était dans ma tête qu'une façon "d'arranger" la vérité, bref, tout cela constituait à n'en pas douter bien assez de motifs pour me fasse à l'idée que j'allais devoir préparer mes fesses...
Les trois heures de cours de cet après-midi virent une Christine transformée en statue de sel. La bavarde ne dit pas un seul mot, perdue dans ses réflexions, comme tétanisée par l'angoisse. A la récréation, je restai dans mon coin, rembarrant même Corinne, venue me demander si ça allait et s'inquiéter : "Tu crois que ta mère va se fâcher ?"
Je niai l'évidence, mais mon inquiétude se lisait sur mon visage, et Martine se douta bien que je ne disais pas la vérité. Je la vis ensuite discuter à voix basse avec d'autres camarades. A l'évidence, ma mésaventure allait vite faire le tour de la classe...
A la récréation, Martine était venue me questionner...
Elle voyait bien que j'étais inquiète, mais je n'aurais jamais osé
lui avouer que j'étais sûre que, ce soir,
Maman allait me déculotter...
La sonnerie de fin des cours provoqua comme souvent diverses réactions joyeuses. Assise à mon pupitre, j'avais au contraire envie de dire : "Oh, non, déjà !" Je rangeai mes affaires et sortis de la classe puis du collège, marchant lentement, tête baissée, sans allant.
A deux rues de la maison, la proximité me réveilla en quelque sorte, et je commençai à me redemander quelle attitude adopter. Je me suis assise, la tête bouillonnante, sans trouver de solution rassurante. J'y restai un long moment, n'ayant aucune envie d'effectuer le dernier tronçon du chemin vers la maison... Je savais trop que Maman m'y attendait de pied ferme... Et que c'est vers une nouvelle fessée que j'allais marcher...
Les minutes passant, je comprenais que ma marge diminuait, car trop de retard aurait inquiété Maman, qui savait bien à quelle heure précise je sortais du collège...
C'est quasiment en trainant les pieds par terre, que j'arrivai à la maison...
Je n'étais pas fière, en rentrant à la maison,
baissant le regard pour ne pas affronter celui de Maman
qui ironisa sur mon retard...
J'enlevai mon manteau, l'accrochai dans l'entrée à côté de ceux de mes soeurs. Je me déchaussai et enfilai mes pantoufles, lentement, avant d'aller affronter le regard maternel... Maman était dans la cuisine en train de surveiller le goûter des petites. Il y avait un verre de lait et deux tartines qui m'attendaient sur la table.
"Tu n'es pas en avance, Christine ? Tu n'avais pas envie de revenir voir ta Maman ?", lança cette dernière d'un ton presque moqueur.
Je fis : "Euh, ben, non, M'man, pas du tout..." Maman embraya : "J'espère que Martine t'a fait la commission ? Tu sais que nous avons à parler toutes les deux ?"
Je baissai la tête en répondant : "Bah, oui, euh, elle m'a dit... Mais, euh, je vais t'expliquer..."
Maman me coupa : "Pour l'instant, mange donc ton goûter... Je ne suis pas sûre que tes explications m'intéressent..." Diane et Aline regardaient la scène avec curiosité, avides d'en savoir plus. Elles n'eurent même pas à poser de questions que Maman resitua la scène : "Oui, votre grande soeur a encore fait des siennes. Mademoiselle bavarde tellement que sa prof doit la changer de place. Bien sûr, elle ne s'en vante pas à la maison, sachant bien cela allait barder pour elle. Et en plus, Mademoiselle ajoute quelques mensonges pour faire croire que sa punition est juste un devoir en retard..."
Les deux petites avaient les yeux qui pétillaient en écoutant Maman, presque incrédules devant mes nouveaux exploits...
Je tentai de plaider ma cause : "Mais, Maman..." En vain, car elle me coupa la parole : "Tais-toi donc, Christine... Quand je pense qu'en plus, il faut que je tombe par hasard sur la mère d'une de tes copines et sa fille pour apprendre de leur bouche ce que fait ma propre fille en classe..."
Je sentis bien à son intonation que le fait de s'être sentie comme prise en faute devant Martine et sa mère, d'avoir appris de leur bouche que je lui avais menti, était un facteur aggravant pour mon cas...
Les petites ayant fini leur goûter, Maman les envoya dans leur chambre en leur demandant d'être sage, mais il était évident qu'elles allaient se tenir à carreau, comme chaque soir d'orage... Et tendre l'oreille...
J'eus bien du mal à finir mes deux tartines, la gorge nouée, et l'appétit aux abonnés absents. Je bus ensuite à petites gorgées mon verre de lait, pendant que Maman rangeait nos affaires dans l'entrée. Je ne savais pas quoi faire, si je devais ou non monter dans ma chambre. J'avais l'intuition que mon sort serait scellé sans trop attendre... Je marinais déjà depuis le début d'après-midi ayant bien compris ce qui m'attendait depuis le message transmis par Martine, et Maman, de son côté, devait ruminer dans son coin et se dire en regardant l'heure : "Quand Christine va rentrer, elle va comprendre ce que c'est que mettre la honte à sa mère en public..."
Je n'avais toujours pas bougé, figée devant mon verre de lait, où il ne restait qu'une gorgée à boire. Je l'avalai en voyant Maman revenir dans la cuisine. Elle ramassa les trois verres de mes soeurs et moi, les posa dans l'évier, passa un rapide coup d'éponge sur la toile cirée, récupérant quelques miettes qu'elle jeta dans la poubelle.
Puis, me regardant toujours assise, mes yeux n'osant croiser les siens, Maman constata : "Tu es toujours là, Christine. Pas encore dans ta chambre ? Tu m'attends peut-être ?" Je rétorquai : "Oh, non, je, euh..." C'est fou ce que dans ces moments-là, je pouvais soit être prolixe et débiter ma plaidoirie, soit être ainsi bloquée, ne réussissant pas à mettre plus de trois mots ensemble pour faire une phrase...
Maman ne me laissa d'ailleurs pas loisir de rajouter quoi que ce soit, enchainant : "Allez, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps... Viens donc par ici, Christine. Nous allons monter discuter dans ta chambre..."
Comme je ne bougeai pas plus, Maman me prit la main, me faisant me lever du siège et m'entraina, sans me lâcher la main, vers l'entrée puis l'escalier que je gravis comme une automate. En haut, les petites nous virent passer devant leur porte ouverte, image étonnante d'une mère amenant sa fille vers sa fessée...
Faute de consignes, et ne sachant que faire,
je n'étais pas montée attendre Maman dans ma chambre.
Décidée à régler nos comptes sur le champ,
Maman m'entraina par le bras,
amenant sa fille vers sa fessée...
Maman me poussa dans ma chambre, laissant la porte grand ouverte derrière elle. Il y avait un livre et quelques affaires sur mon couvre-lit, et Maman me lâcha le bras, le temps de dégager le lit, s'asseyant ensuite au bord et tapotant ses genoux pour m'inviter à venir m'y étendre...
"Maman, euh, je vais t'expliquer... Non, attends, s'il te plait, attends..." , me mis-je à supplier, retrouvant ma verve à l'approche du danger...
Elle haussa le ton : "Christine, viens ici... Il n'y a rien à expliquer... Tu n'as aucune excuse... Tu as encore bavardé en classe, et non seulement tu as été punie pour cela, mais en plus tu as encore osé me mentir effrontément... Et je n'en aurais rien su, si je n'avais pas rencontré la Maman de Martine... "
Je ne savais quoi répondre et suppliai simplement : "Non, Maman, non, pas la fessée..."
C'était moi qui venais d'employer le mot tant redouté pour la première fois... Même si chacun avait bien compris ce qui m'attendait...
Maman répliqua sous forme de confirmation : "Mais si, la fessée, Christine, la fessée... Puisqu'il n'y a que cela qui te fasse réfléchir, Christine... Allez, j'ai assez attendu... Ne m'oblige pas à venir te chercher", dit-elle en faisant un geste comme si elle se levait...
Par réflexe, ayant compris à la détermination de sa voix, que mieux valait ne pas tirer sur la corde, je m'avançai jusqu'à sa droite, n'arrêtant même pas à deux pas d'elle comme je le faisais souvent. Maman put donc m'attraper par l'avant-bras et me faire plonger en travers de ses cuisses...
J'étais venue vers les genoux maternels, comme résignée,
et Maman m'avait basculée en cette position
que je craignais tellement...
Pendant qu'elle m'équilibrait et me ceinturait, ma main droite se plaqua par réflexe sur ma lune encore couverte, comme pour me protéger...
L'ordre fusa : "Ta main, Christine !" Je la laissai encore un court instant pendant que Maman se fit plus claire : "Enlève ta main, Christine... Tu sais ce qui arrive sinon..."
Je retirai ma main dans l'instant, obtenant le commentaire satisfait de Maman : " Voilà qui est plus sage de ta part, ma chérie... La leçon de l'autre soir a porté ses fruits.... Allez, je vais pouvoir dégager tout cela pour te donner ce que tu mérites..."
"Tout cela", c'est vrai que je n'étais pas en pyjama cette fois, et que la cible était bien couverte... Mon gros pull descendait en dessous de ma taille, et fut vite relevé. La jupe plissée remonta également, retournée sur mon dos, avant que Maman ne s'attaque à mon collant de laine opaque et bien chaud qu'elle descendit jusqu'en dessous de mes genoux.
Cette fois, je n'avais pas pris le risque de fâcher Maman davantage...
J'avais vite retiré la main posée par réflexe pour protéger ma lune...
Le supplément de fessée de la dernière fois avait fait son effet...
Maman avait le champ libre pour descendre mon collant de laine,
puis s'apprêter à baisser ma culotte...
Je geignais, sanglotant à moitié, n'osant pas contrarier les gestes maternels... J'émis juste un long "Noooooon" mais à voix feutrée, lorsque Maman s'appliqua à baisser ma culotte, sans précipitation, la descendant en bas des cuisses, avant prendre une large respiration, tout en commentant à nouveau : "Tu vois, Christine, c'est quand même plus simple quand tu ne cherches pas à m'empêcher de baisser ta culotte... Maintenant que je les ai sous la main, tu peux préparer tes fesses ma fille, parce que cela va barder...."
Je répétai : "Non, Maman, non, je serai sage, je ne dirai plus de mensonges, promis...."
Cela ne fit que gagner quelques secondes, le temps que Maman remette une couche de son sermon : "Arrête de dire n'importe quoi, Christine. Si tu ne veux plus de fessée, sois sage en classe et ne me mens plus... Je serai sage, je travaillerai, c'est ce que tu dis toujours. Il n'y a même pas quinze jours, tu étais déjà là sur mes genoux à faire des promesses et me supplier de ne pas te donner la fessée... Heureusement que je te l'ai donnée, tu auras au moins été sage pendant presque deux semaines... Qu'est-ce que cela serait si je t'écoutais ? Tu recommencerais dès le lendemain peut-être ?"
Je criai : "Non, non, je ne recommencerai plus, promis, plus jamais..."
Mais, Maman avait resserré son bras gauche qui bloquait mon dos et s'était redressée, regardant bien ma lune toute blanche, pleinement exposée, sans aucune défense, avant de lever la main droite, paume bien ouverte, et de dire : "Assez bavardé, Christine. Puisque la fessée de l'autre soir ne fait plus d'effet, je vais t'en donner une autre dont tu te souviendras peut-être plus longtemps... Tiens, tu m'en diras des nouvelles... Tiens et tiens !"
Les premières claques tombèrent sur une lune, certes épargnée depuis deux petites semaines, mais qui se colora vite du fait de l'intensité de l'averse...
Maman avait de l'énergie à revendre, et elle devait être encore plus motivée par le fait de s'être trouvée bête en apprenant d'une autre mère et de sa fille, que la sienne lui avait encore menti...
Méthodique, intense, la fessée me fit très vite pleurer à chaudes larmes, m'arrachant des cris quand la claquée se renforçait, alternant avec des moments où Maman cherchait à bien rougir pleinement ma mappemonde.
La fessée maternelle était énergique et très motivée...
Maman s'appliquait à bien rougir ma lune,
martelant ses reproches comme autant de motifs méritant
que je sois à nouveau longuement fessée...
"En plus, tu mens comme tu respires, Christine... Tiens, tiens, tant que tu mentiras encore, tu te retrouveras sur mes genoux. Essaie de recommencer, et tu n'as qu'à préparer à nouveau tes fesses...", martelait-elle en alternance.
Sans oublier le : "Ah, je vais t'apprendre à me faire honte devant tes copines et leurs mères... Une bonne déculottée, c'est tout ce que ça mérite..." assorti d'un regain de tannées.
Bref, ses trois motifs de colère revenaient à tour de rôle pour motiver Maman, et relancer son oeuvre correctrice...
J'ai bien essayé d'étouffer mes cris, de serrer les dents pour retenir mes pleurs, consciente que par la porte de ma chambre, largement ouverte, les moindres bruits devaient emplir les oreilles de mes soeurs. Mais, j'eus bien du mal à ne pas hurler, ne serait-ce que pour me lâcher complètement. Surtout que, lorsque je réussissais à ne pas gémir, à contenir mes larmes, j'entendais alors chaque claque s'abattre sur ma lune, chaque réflexion maternelle, et cela ne faisait qu'accroitre ma honte, qu'amplifier ma douleur...
Alors, quand Maman a entamé ce qui allait être l'ultime part de cette volée, quand après une pause plus longue que les autres, où elle dût juger satisfaisante la tannée distribuée, quand ma lune lui parut colorée à souhait, et que me remettant bien en position, je la sentis partie pour une claquée finale, forte, longue, paraissant interminable car transformant mon épiderme en brasier, alors je me laissai aller, ne retenant plus rien, plus mes larmes, plus mes cris, gigotant même un moment, avant de comprendre que cela ne servait à rien, et recevant les dernières claques sans plus bouger, affalée, épuisée, calmée pleinement par une fessée vraiment exemplaire !
Maman me laissa enfin, et je tombai à genoux, hoquetant de douleur. Se relevant et se dirigeant vers le couloir, Maman sortit cette fois en refermant la porte derrière elle, sans rien dire d'autre.
Je restai un moment sans réagir, m'allongeant sur mon lit, couchée sur le côté, avant même d'avoir remonté ma culotte. Je pleurai longuement, très longuement, me sentant malheureuse, mais sans véritable révolte. Je m'en voulais en fait de m'être mise dans cette impasse, consciente que bavardage plus mensonge ne pouvaient que m'amener ce genre d'ennuis.
Je suis restée un moment allongée sur le lit, fesses écarlates à l'air,
m'en voulant de n'avoir pu éviter une fessée,
que je savais inévitable, dès que mon mensonge avait été découvert...
Contrairement à ce que Maman répétait en me claquant les fesses : "Ah, Christine, la fessée de l'autre soir n'a pas suffi, puisque tu recommences à mentir...", contrairement donc à ses dires, je l'avais bien toujours en tête cette déculottée précédente, et je n'avais donc eu aucune illusion quand Martine m'avait transmis le message maternel, me disant qu'on allait "en parler ce soir" ! Dès cet instant, même si je n'allais surtout pas m'en vanter, ni l'expliquer aux copines, je savais qu'il ne me restait qu'une chose à faire, c'était bien de préparer mes fesses...
Au bout d'un moment, je me rhabillai, restant un peu sonnée, sans envie de rien faire. J'aurais voulu pouvoir me coucher sans souper, ne plus voir personne avant le lendemain, rester dans ma chambre comme dans un refuge contre les moqueries des petites et les sermons du soir d'une mère qui venait de démontrer à nouveau son autorité...
Mais, pour une fois, j'avais eu droit à la fessée au retour à la maison, et non celle d'après le diner qui m'était le plus souvent réservée...
Une heure plus tard, Maman vint contrôler que je n'avais pas de devoirs, et me demanda d'aller prendre ma douche et de me mettre en pyjama : "Les petites n'ont pas fini leur travail, elles feront leur toilette après le souper. Au moins, toi tu seras prête. Dépêche-toi, on passe à table à 7 h".
L'eau chaude réveilla les rougeurs de ma lune,
qui avait été, pour ainsi dire, savamment fessée...
J'obéis, me retrouvant sous la douche, dont le jet réveilla un peu mes rougeurs qui pâlissaient. En me savonnant, je sentis bien comme mon épiderme était sensible, combien mes rondeurs jumelles avaient été savamment tannées sur l'ensemble de la lune.
Quand je fus bien séchée, j'enfilai ma chemise de nuit, Maman nous appelant pour passer à table. Aline et Diane étaient encore en tenue d'écolière, et je dus manger, seule en tenue de nuit, comme si j'avais été la gamine de la famille.
J'avais bien en tête nombre d'autres exemples où j'avais diné, le nez piqué vers le bas, honteuse et apeurée, dans la position de celle dont tout un chacun sait qu'elle prépare ses fesses que Maman déculottera et rougira après le repas...
Là, c'était la grande soeur, les yeux encore embués de larmes, qui dinait en chemise de nuit, après avoir reçu une fessée magistrale, et je ne sais pas quelle est la position la plus difficile à supporter...
J'étais descendue pour rejoindre la table familiale,
après m'être mise en tenue de nuit...
Les yeux encore au bord des larmes, le regard fuyant,
j'affrontais les remarques maternelles et les yeux moqueurs des petites...
Grande soeur allait devoir diner assise sur deux fesses encore chaudes
après une déculottée magistrale, dont les claques semblaient encore
résonner dans la maisonnée...
La position assise sur les chaises en bois de la cuisine ravivait un peu les deux petits radiateurs de mon bas du dos, et j'avais tendance à me balancer d'une fesse sur l'autre pour calmer les picotements.
Maman me rappela à l'ordre : "Arrête de gigoter comme ça, Christine. Tu veux peut-être que je te réchauffe encore les fesses ?"
J'aurais mieux fait de me taire mais je répliquai : "Non, M'man, non, j'ai trop mal. Ca me pique" !
Ce à quoi, elle rétorqua : "Tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même, Christine. Si tu n'avais pas bavardé en classe, ni menti à Maman, je n'aurais pas eu encore à te déculotter pour te donner la bonne fessée que tu méritais... Et une fessée de Maman, ça fait mal et ça pique... Tu devrais pourtant bien le savoir, vu le nombre de fois que tu passes sur mes genoux..."
Ces mots m'ont fait rougir, alors qu'Aline et Diane se retenaient de rire. J'en éclatai à nouveau en sanglots, pleurant sans pouvoir me retenir. Maman me fit me moucher, ordonnant que j'arrête ces "larmes de crocodile", sinon elle allait me donner "une bonne raison de pleurer à nouveau".
Je cessai enfin et ne dis plus un mot jusqu'à la fin du repas, heureuse d'être ensuite envoyée dans ma chambre... Au moins, cette fois, ce n'était pas la fessée que j'allais y attendre, mais c'est une lune encore colorée que j'allais y cacher du regard de mes moqueuses de soeurettes.
A SUIVRE